Excellents résultats pour le Groupe Volkswagen au premier semestre
- Résultat d'exploitation avant effets exceptionnels en hausse par rapport à 2015
- La marque Volkswagen Véhicules Particuliers enregistre une forte croissance au deuxième trimestre
- M. Witter, directeur financier : « Le Groupe peut se reposer sur sa forte capacité bénéficiaire »
Le Groupe Volkswagen a terminé le premier semestre de l'année en cours dans une position bien meilleure que prévu. Le résultat d’exploitation avant effets exceptionnels s'élève à 7,5 milliards d'euros pour le premier semestre (contre 7 milliards en 2015). Le Groupe Volkswagen affiche donc de bons résultats pour le premier semestre de 2016. Toutefois, des effets exceptionnels négatifs enregistrés sur la période ont entraîné une baisse de 2,2 milliards d'euros (0,2 milliard en 2015) du résultat d'exploitation, principalement en raison des risques juridiques liés au problème des moteurs diesel, pour lesquelles des précautions supplémentaires d'un montant de 1,6 milliard d'euros ont été prises au premier semestre. En conséquence, le résultat d'exploitation du Groupe après effets exceptionnels s’est établi à 5,3 milliards d'euros. La marge d'exploitation a diminué à 4,9 % (6,3 % en 2015). Avant éléments exceptionnels, celle-ci était de 7 % (6,4 % en 2015). Avec 107,9 milliards d'euros, le chiffre d'affaires du Groupe au premier semestre est en très léger recul par rapport à l'année dernière (108,8 milliards d'euros).
Matthias Müller, Président du Directoire du Groupe Volkswagen, indique : « Au vu de la situation particulière à laquelle nous sommes confrontés, nous pouvons être satisfaits des chiffres du premier semestre. Ceux-ci montrent que nos activités sont robustes et que nos marques ont les reins solides. Nous pouvons nous appuyer sur celles-ci pour mettre en œuvre notre stratégie ‘TOGETHER – Strategy 2025’ et faire du Groupe Volkswagen un leader mondial de la mobilité durable. »
Le résultat d'exploitation du Groupe n'inclut pas celui des joint-ventures chinoises, qui s'élève à 2,4 milliards d'euros (2,7 milliards d'euros en 2015) sur le premier semestre. Celles-ci sont consolidées par la méthode de la mise en équivalence et n’apparaissent que dans les résultats financiers. En raison de la baisse des produits de participation et des effets de la réévaluation, le résultat avant impôts a baissé au premier semestre, affichant 4,8 milliards d'euros (7,7 milliards d'euros en 2015). Après impôts, le résultat s'élevait à 3,6 milliards d’euros (5,7 milliards en 2015).
Frank Witter, directeur financier du Groupe, déclarait : « Nous avons généré de très bons résultats dans des conditions difficiles. Cela montre bien que la capacité bénéficiaire du Groupe Volkswagen reste solide, mais il va falloir continuer à travailler dur pour absorber les effets du problème des moteurs diesel. »
Les bons chiffres du premier semestre ne résultent pas uniquement du maintien de la croissance positive des marques Audi, Porsche et ŠKODA, mais également d'une nette amélioration au deuxième trimestre des résultats de la marque Volkswagen Véhicules Particuliers par rapport aux trois premiers mois de l'année. Cette amélioration s’explique notamment par la solidité de la demande saisonnière, une meilleure conjoncture du marché automobile en Europe et la reprise du marché fleet, sans oublier l'impact positif du programme d'efficacité.
Hausse des liquidités nettes de la Division Automobile : 28,8 milliards d'euros
Les liquidités nettes de la Division Automobile ont atteint 28,8 milliards d'euros à la fin du mois de juin, en hausse de 4,3 milliards d'euros par rapport à 2015. Les dépenses d'investissement de la Division Automobile ont baissé de 137 millions d'euros pour atteindre 4,5 milliards d'euros, plaçant le taux d'investissement en immobilisations corporelles de la Division Automobile à 4,9 %, un résultat identique à celui de la même période en 2015.
Marques et secteurs d’activité
Le résultat d'exploitation avant effets exceptionnels de la marque Volkswagen Véhicules Particuliers a diminué à 0,9 milliard d'euros (1,4 milliard en 2015). Ce résultat est dû aux effets du mix, aux taux de change, à une diminution des volumes de ventes et à des coûts de commercialisation plus élevés à la suite du problème des moteurs diesel.
Le résultat d’exploitation avant effets exceptionnels de la marque Audi a atteint 2,7 milliards d’euros (contre 2,9 milliards d’euros en 2015). Les effets de change et les investissements toujours élevés dans les nouveaux produits et technologies, ainsi que l’extension du réseau de production international ont eu un impact négatif sur le chiffre. Les indicateurs financiers d'Audi englobent également les marques Lamborghini et Ducati.
ŠKODA a obtenu un résultat d’exploitation de 685 millions d’euros (522 millions en 2015), ce qui représente une augmentation de 31,2 %. Ceci s’explique principalement par les effets positifs du mix et de volumes, ainsi que par l'optimisation des coûts de production.
La marque SEAT a continué sur sa lancée. Elle a vu son résultat d'exploitation grimper de 40 millions d'euros et atteindre 93 millions d'euros. La réduction des coûts et les améliorations du mix ont compensé les effets négatifs des volumes et des taux de change.
Le résultat d'exploitation de la marque Bentley a chuté de 75 millions d'euros et atteint -22 millions d'euros, principalement en raison de l'évolution des conditions du marché et des taux de change défavorables.
Le résultat d'exploitation de Porsche enregistre une augmentation de 7,7 % et atteint 1,8 milliard d'euros grâce à une augmentation des ventes ainsi qu'à l'effet positif du taux de change. La demande des modèles Boxster, Cayman, 911 et Macan est en nette augmentation.
Pour Volkswagen Véhicules Utilitaires, les modèles Caddy et Multivan/Transporter se sont avérés très populaires au premier semestre. Sur cette période, le résultat d'exploitation a augmenté par rapport à l'année passée pour atteindre 299 millions d'euros (268 millions en 2015) en raison des effets du mix.
Chez Scania, l'augmentation des ventes en Europe a permis de compenser la baisse de la demande en Amérique du Sud, en Turquie et en Russie, entraînant une hausse du résultat d'exploitation avant effets exceptionnels à 550 millions d'euros (503 millions en 2015).
Malgré un climat économique toujours difficile en Amérique du Sud, le résultat d'exploitation de MAN avant effets exceptionnels s'élève à 186 millions d'euros (54 millions en 2015). Les changements structurels mis en place ont également eu un impact positif.
MAN Power Engineering a affiché un résultat d'exploitation de 103 millions d'euros (135 millions en 2015) au premier semestre.
Le résultat d’exploitation des Services Financiers de Volkswagen a augmenté de 2,6 % à 995 millions d'euros. L’effet de volume a eu un impact positif puisque le nombre de nouveaux contrats a augmenté de 15,2 % par rapport à la même période en 2015 pour atteindre 3,3 millions.
Perspectives
À Wolfsburg, Matthias Müller, Président du Directoire du Groupe Volkswagen, a commenté les perspectives d'avenir du Groupe : « Nous allons travailler dur sur notre capacité bénéficiaire afin de gérer les futurs investissements dont nous avons besoin pour transformer le cœur de notre activité automobile et bâtir une entreprise innovante au service de la mobilité. Dans le cadre de notre Stratégie 2025, toutes les marques et divisions vont contribuer à améliorer l'efficacité de l’ensemble de la chaîne de valeur. »
Selon les conditions conjoncturelles et les taux de change et au vu du problème des moteurs diesel, le Groupe Volkswagen s’attend à une diminution allant jusqu'à 5 % du chiffre d'affaires du Groupe en 2016 par rapport à 2015. Outre cette question, l’environnement très concurrentiel, la volatilité des taux de change et des taux d'intérêts ainsi que la fluctuation du prix des matières premières sont autant de difficultés qui restent difficiles à affronter. En revanche, le Groupe prévoit un effet positif des programmes d'efficacité mis en place par toutes les marques et par le concept des plateformes modulaires.
En termes de résultat d'exploitation avant effets exceptionnels, le Groupe table sur une marge d'exploitation de 5 % à 6 % en 2016.